Le début des années 50 marquera le retour de l'ASM au premier plan. Les Rouge et Blanc sont tout près d'accéder à la Première Division, mais ces tentatives resteront vaines.
Lors de la saison 1952 - 1953, l'effectif de l'ASM est de grande qualité et son budget (36 millions d'anciens francs) permet de rêver aux plus grands exploits. La fin du championnat offrira au club sa première saison en Division I après seulement cinq saisons de professionnalisme.
Le dimanche 23 août 1953, l'ASM dispute son premier match officiel en Première Division contre le Toulouse FC. Et c'est malheureusement par une défaite que les Rouge et Blanc entrent dans la cour des grands. C'est lors de la deuxième journée, contre l'AS St Etienne que l'ASM gagnera son premier point parmi l'élite. La première victoire arrivera lors de la cinquième journée contre le club doyen, Le Havre AC, sur le score sans appel de 4 à 1. A la fin du championnat, les Monégasques termineront en milieu de classement et auront fait honneur au football de la Principauté.
La saison qui suit n'est guère brillante. Avec pourtant une ligne d'attaque composée, entre autres, de Bruey, Stopyra, Skiba, l'équipe fait du surplace. Elle échappe d'ailleurs de peu à la relégation mais se maintient en Première Division.
Lors de la saison 1955 - 56, le recrutement des dirigeants laissait présager de réelles ambitions de gagner enfin un trophée. En effet, Ben Tifour, Bellot, Bahl notamment arrivaient au club pour hausser le niveau de l'équipe. Après une bonne saison, l'ASM terminait troisième du championnat et montait donc pour la première fois de son histoire sur le podium national.
En 1956 - 57, les Rouge et Blanc enregistrent l'arrivée de Raymond Kaelbel, un coriace défenseur alsacien, et effectuent une saison une nouvelle fois blanche. Ils terminent à la cinquième place du classement mais commencent à être reconnus sur la scène nationale.
En 1957 - 58, Biancheri, Hidalgo, Roy, entre autres, arrivent au Club afin de concurrencer les meilleures formations hexagonales. Malheureusement, la guerre d'Algérie privera l'AS Monaco de ses brillants joueurs nord-africains partis au combat. Bekhloufi, Boubakeur, Chabri, Ben Tifour et Zitouni seront donc absents pendant de longs mois. Une fois de plus, l'ASM remportera la médaille de bronze en championnat et ira jusqu'en demi-finale de la Coupe de France, éliminée par le Nîmes Olympique (2-1).
En 1958 - 59, l'entraîneur Lucien Leduc arrive au Club. " C'est bien lui qui a ouvert de nouveaux horizons à l'AS Monaco " précise Raymond Kaelbel. Le Club enregistre les arrivées de Djibrill, Carlier et Garofalo, une image du football monégasque. Malheureusement, la saison sera médiocre, le club finissant dans l'anonymat du championnat.
En 1959 - 60, l'ASM remporte enfin son premier trophée, la Coupe de France, après une finale remportée face à l'AS St Etienne, au stade de Colombes, sur le score de 4-2. Raymond Kaelbel reçoit la Coupe des mains du Prince Rainier et Monaco peut chavirer de bonheur. Des milliers de personnes attendent les joueurs en Principauté. Dès Nice, des cohortes de supporters monégasques agitent des drapeaux rouge et blanc. La ville, décorée et fleurie pour l'occasion, voit s'organiser un défilé qui prendra des allures de triomphe. Les joueurs seront reçus longuement au Palais Princier. Cette année marque le véritable début de l'histoire.