Marcel Leclerc débarque en 1965 dans un club à reconstruire, qui évolue en deuxième division. L'homme de presse, propriétaire notamment d'un journal sportif (But !) amène dans les caisses vides du club un apport financier conséquent et demande en contrepartie à la mairie de Marseille une détaxe pour les matchs au Stade Vélodrome et l'octroi d'une subvention. Devant le refus de la municipalité, il quitte le Vélodrome et fait aménager le Stade de l'Huveaune où le club évoluera une saison et où il retrouvera l'élite. En 1969, il remporte la Coupe de France et tient sa promesse émise avant la finale en plongeant dans le Vieux-Port. Il remporte le titre de champion de France en 1971 et rentre dans l'histoire en 1972 en réalisant le premier doublé Coupe-Championnat de l'histoire du club. Mais en juillet 1972, Marcel Leclerc est démis de ses fonctions, accusé d'avoir détourné l'argent du club au profit de ses entreprises de presse.
Un dîner à l'ambassade d'URSS en 1985 où étaient présents Gaston Defferre, alors maire de Marseille ainsi que sa femme et Bernard Tapie seraient à l'origine de la venue de l'homme d'affaires sur la Canebière en 1986. Tapie impose rapidement sa marque en dirigeant le club de façon omnipotente, ce qui entraîne une valse des entraîneurs (Gérard Banide, Gérard Gili et Franz Beckenbauer en feront les frais), et en ramenant des Jean-Pierre Papin, Karl-Heinz Förster ou encore Alain Giresse. Il décroche quatre titres de champion (1989, 1990, 1991, 1992), une Coupe de France en 1989, perd la finale de Coupe des clubs champions européens à Bari en 1991 mais accèdera à la gloire deux ans plus tard à Munich face à l'AC Milan. L’affaire VA-OM viendra stopper cette épopée.